Bonjour tout le monde,
J'ai découvert cette artiste et j'ai eu envie de vous en parler
La douleur et la maladie lui ont donné un formidable appétit de vivre. Féministe, communiste, anticonformiste en peinture comme en amour, Frida Kahlo était une artiste inclassable. Son credo ?
“Viva la vida"
Le 17 septembre 1925, le bus dans lequel est installée Magdalena Carmen Frida Kahlo, 18 ans, est violemment percuté par un tramway. La jeune étudiante en médecine est empalée par une barre de métal. Fractures multiples de la colonne vertébrale et du pied, écrasement du pelvis : pendant les vingt-neuf années qui lui restent à vivre, la douleur ne la quittera plus. Une souffrance, mêlée à un vorace appétit de vivre, qui donnera naissance à une œuvre picturale singulière, où la vie et la mort, étroitement enlacées dans une explosion de couleurs, continuent de fasciner. Fille d’un photographe juif allemand émigré au Mexique et d’une Mexicaine dévote et conformiste, Frida Kahlo, qui se préparait à une carrière scientifique, trompe son ennui pendant sa longue convalescence en peignant. Elle peindra jusqu’à sa mort. Adulée en son temps par les surréalistes, véritable icône dans son pays, féministe, communiste et artiste inclassable, Frida Kahlo, ravagée par la souffrance physique, inscrit en lettres capitales rouge sang sur son dernier tableau, une nature morte : « Viva la vida » (« Vive la vie ») Le credo de toute sa vie.
Une vie construite comme une œuvre d’art
A 6 ans, frappée par la poliomyélite, Frida essuie bravement les moqueries des enfants qui la surnomment « la petite boiteuse », et dissimule sa jambe raide sous des pantalons. La leçon est retenue : mieux vaut assumer fièrement sa différence plutôt que courber l’échine. Plus tard, ce seront ses vêtements folkloriques et son port de tête altier qui feront tourner les têtes, et non son infirmité. Poussée par son père, photographe et peintre amateur, à exprimer sans aucune censure sa créativité, Frida Kahlo ne cherche pas son style, elle le trouve dès son premier tableau, un autoportrait (Autoportrait à la robe de velours, 1926). Ses tableaux sont à son image, ils ne ressemblent qu’à elle. Peindre pour écrire et réécrire inlassablement l’histoire de sa vie ; mêler, dans la même danse burlesque et macabre, la joie et la souffrance.
Une féminité multiple
Frida Kahlo ne veut rien se refuser : ni la féminité, ni la masculinité, ni un mariage au long cours, ni les aventures extraconjugales. Avec des hommes, comme Trotski, ou avec des femmes. Mais si elle aimait bousculer les convenances et le machisme sud-américain en s’habillant en homme, en jurant et en buvant de la tequila immodérément, Frida était, pour Diego Rivera, son grand amour, son « roi-grenouille », une épouse soucieuse de satisfaire le moindre de ses désirs ; mais aussi la petite fille, la chiquita de cet homme de vingt ans son aîné. Ils se marieront deux fois et n’auront jamais d’enfant. Ecueil qu’elle sublimera en maternant tour à tour son mari (« Il est mon enfant, mon nouveau-né »), les enfants de sa sœur, ceux de son mari et, enfin, ses élèves – qu’elle appelle affectueusement muchachos, « les enfants » – lorsqu’elle enseignera la peinture à la fin de sa vie.
« Je me moque de la mort, pour qu’elle ne me prenne pas le meilleur de moi-même », aimait-elle avouer. Lits ensanglantés, cœurs transpercés, corps dénudés et gisants, la mort habite ses toiles comme une invitée fascinante qu’elle défie avec insolence. Frida Kahlo aimait se vanter du nombre d’opérations qu’elle avait subies, comme pour damer le pion à sa grande rivale. Sa fierté ? Oublier ses souffrances et son infirmité en célébrant la vie avec excès : boire, faire l’amour, peindre, cuisiner, voyager. En souffrant mille morts sans jamais en laisser rien paraître. « Ma peinture porte en elle le message de la douleur », disait-elle. Un mois avant l’amputation de sa jambe, Frida Kahlo écrit dans son journal intime : « Moi, j’ai des ailes en trop, qu’on les coupe et volons ! » Une ultime provocation pour juguler son angoisse et défier une nouvelle fois la mort, sa vieille compagne.
Source Psychologies.com
POur en savoir un peu plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Frida_KahloCette année est fêté son 100ème anniversaire par une expo-évènement à Mexico :
http://gjoachim.club.fr/diegoriverafridakhalo.htmBonne journée