CNE ou contrat nouvel embauche

Bonsoir,

Voici un témoignage (source LCI du 06 Juillet 07) :

Myriam a 38 ans, un doctorat, plusieurs années d'expérience en entreprise et, après un an de chômage, elle vient de signer un CNE dans une start-up parisienne spécialisée dans la recherche en physique.

"Au cours des entretiens, on m'a parlé d'un contrat à durée indéterminé mais quand j'ai été retenue, j'ai à nouveau demandé s'il s'agissait d'un CDI et on m'a dit :"oui,c'est un CNE. Mais ne vous inquiétez pas pour les deux ans, il s'agit moins d'une période d'essai que de consolidation". Certes, mais en attendant la jeune femme va travailler deux ans avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. "C'est une petite structure, je comprends qu'ils ne veuillent pas prendre de risque mais six mois, ça me paraît suffisant pour tester une personne et voir si elle fait l'affaire", estime Myriam.

"Je vais être obligée de marcher sur des œufs pendant ces deux années car je pourrai être licenciée sans motif par simple lettre recommandée". Sera-t-elle en mesure, si le cas se présente, de refuser des missions non prévues dans son contrat ou bien une surcharge de travail ? Au risque d'être remerciée ?

En attendant 2009, Myriam va également devoir remettre certains projets personnels à plus tard comme avoir un enfant ou acheter un appartement. "Un congé maternité, ça ne prend que quelques mois si tout se passe bien mais là, je ne pourrai pas me le permettre". Quant à l'appartement : "J'ai lu sur internet que les banques s'engageaient à considérer un CNE comme un CDI pour l'octroi d'un emprunt immobilier mais je n'ai pas encore testé". Et de la théorie à la pratique...

Etes vous aussi dans cette situation ???
CNE, CDI ou CDD ????

Carol

Bonjour à vous,

Je ne suis pas dans cette situation mais j'ai trouvé un article interessant que je vous laisse pour mieux comprendre le CNE,...

(Source citée : Reuters - Dimanche 8 juillet)

PARIS - Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a déclaré que le futur contrat de travail unique ne serait pas un "prolongement" du contrat nouvelles embauches (CNE), notamment parce qu'il comporterait l'obligation de motiver un licenciement.

"Pour moi le contrat de travail unique à venir (...) ne sera pas le prolongement du CNE, parce que le CNE a été une réponse à un moment précis, mais le contrat de travail unique, ça n'est pas la logique du CNE", a-t-il déclaré lors du "Grand Rendez-vous" d'Europe 1-TV5-Le Parisien.

"Je pense que l'on ne peut pas avoir des nouveaux contrats sans obligation de motiver le licenciement", a-t-il estimé. "C'est important pour un salarié qui quitte une entreprise de savoir précisément pour quelle raison il quitte cette entreprise".

Nicolas Sarkozy a annoncé l'ouverture, à la rentrée prochaine, d'une concertation avec les syndicats sur la réforme du droit du travail, avec pour objectif ce contrat unique qui remplacerait à la fois le traditionnel contrat à durée indéterminée (CDI) et les formes d'emplois précaires.
Le gouvernement "prendra ses responsabilités" si les partenaires sociaux échouent, a prévenu Xavier Bertrand tout en promettant "quelques semaines supplémentaires" de délai si les négociations n'avaient pas abouti fin décembre.

La cour d'appel de Paris a déclaré vendredi que le CNE était contraire au droit international et aux principes fondamentaux du droit du travail.
Imaginé sur ordonnance en août 2005 par le gouvernement Villepin, le CNE permet aux petites entreprises de licencier sans motif pendant une période d'essai de deux ans. Environ 900.000 salariés travaillent sous ce contrat, selon des chiffres officiels.

"Il y a un pourvoi en cassation suite à la décision de la cour d'appel", a rappelé Xavier Bertrand dimanche. De plus, l'Organisation internationale du travail (OIT) doit se prononcer "en novembre" sur la conformité de ce contrat, a-t-il ajouté

à suivre (....)

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